Imaginons
un juge interrogeant un criminel, lui disant le plus grave dans votre affaire,
c’est le mensonge pour cacher le crime que vous avez commis.
Cinquante
ans plus tôt, l’Eglise Catholique enseignait la distinction entre péché véniel
et péché mortel. Pour maintenir le sacrement de la confession, si utile à son
commerce, l’Eglise Catholique ajoutait « faute avouée, faute à moitié
pardonnée ».
L’américanisme
dominateur et dominant a envahi l’Europe. Historiquement dans un pays immense,
sous administré, où l’urgence s’opposait à la lenteur des transports et la
grandeur des distances géographiques, le serment de vérité était une nécessité.
Le mensonge devenait automatiquement une faute grave (cf affaire Bill Clinton
pour une malheureuse fellation bénévole).
La
justice française est fondée sur trois concepts, son indépendance par rapport
aux lobbys et à l’oligarchie des pouvoirs, des jugements laïcs étaler sur des
faits, sur leur réalité ; les aveux ne diminuent pas la responsabilité des
criminels. Se scandaliser pour un mensonge de fraude fiscale de 600 000 euros
sont transferés en 2010 sur un compte à SINGAPOOR, c’est oublier que le
« crime » n’est pas l’éventuel mensonge, c’est la fraude fiscale
avouée, et éventuellement des détournements de fonds et des conflits d’intérêts
qui les ont permis. (Présomption d’innocence)
S’indigner
du mensonge, pourquoi pas si c’est pour rappeler aux européens, les milliers de
mensonges ouvrant les pratiques des paradis fiscaux de nombreux pays européens
et pour quatre ou cinq d’entre eux frontaliers de la France métropolitaine !
Des
mensonges aux faits, des faits aux droits universels. La pauvreté est une
atteinte fondamentale aux droits de l’homme. L’addiction sociétale à l’argent,
à la croissance financière, la corruption sont coresponsables de la misère des
pauvres. Là est le crime, le mensonge serait intégré au processus criminel. Si
on tuait le crime, le mensonge fait modestement partie des processus criminel.
SI on tuait le crime, la disparition du mensonge serait donnée par surcroit.
Tuer le mensonge est un alibi politicien et médiatique pour laisser le champ
libre aux crimes financiers.
Faute
d’éradiquer les crimes, le développement soutenable reste globalement
impossible en Europe.
Jacques Vigneron
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire